Ecosse

Référendum en Ecosse, bilan un an après

Un an après le référendum écossais du 18 septembre 2014 qui a entraîné le maintien de l’Ecosse dans le Royaume-Uni, où en est-on ? Un deuxième référendum serait prévu dans 5 à 10 ans…

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Maison près D’Inverness lors d’une balade mi-août 2015 © Escapades Celtiques

Le 18 septembre 2014, 55 % des habitants de l’Ecosse refusaient l’indépendance. Par peur du « oui », David Cameron, premier ministre britannique, avait promis plus de pouvoirs à l’Ecosse qui… sont toujours attendus ! 

L’Ecosse en quelques mots ?

Il s’agit de l’une des quatre nations du Royaume-Uni avec l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord. L’Ecosse abrite 5,2 millions d’habitants (soit 8.4% de la population totale du R.U), dispose de 790 îles et de 6 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

Depuis 1707, l’Ecosse fait partie de la Grande-Bretagne suite à l’union des parlements.

Rappel du contexte passé : pourquoi un référendum il y a un an ?

Le 15 octobre 2012, le premier ministre britannique, David Cameron signe avec le premier Ministre écossais de l’époque Alex Salmond, l’accord d’Edimbourg, fixant un référendum au  18/09/2014. Alex Salmond est le leader du SNP (fondé en 1934), parti national écossais, qui est le parti majoritaire au parlement Ecossais.

Les enjeux : faire de l’Ecosse un état fort et libre de ses choix budgétaires tout en conservant la même monnaie et sa position dans l’Union Européenne. Les richesses de l’Ecosse comprennent notamment : sa première source d’exportation : le whisky et la chimie grâce aux gisements de pétrole découverts dans la mer du nord.

=> En savoir plus avec mon article publié il y a un an sur le référendum écossais.

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The Kelpies, Falkirk © Escapades Celtiques

Quel a été le résultat du référendum ?

Les électeurs vivant en Ecosse ont voté contre l’indépendance avec 55 % des voix  (2 001 926 votes) face à 45 % pour (1 617 989 votes).

Ces votent ont entraîné la démission du premier ministre écossais Alex Salmond remplacé par Madame Nicola Sturgeon.

Le taux de participation évalué à 84,5 % est le plus important depuis l’introduction du suffrage universel en 1918 !

Qu’a gagné l’Ecosse malgré le non ?

Le référendum a entraîné une forte mobilisation et un regain de nationalisme. Les résultats qui sont assez proches (45-55), ont malgré tout, montré que beaucoup d’Ecossais tiennent à s’émanciper ! Pour preuve, le 8 mai 2015, le SNP remporte les  élections législatives britanniques avec 56 sièges sur les 59 réservés à Westminster.

En théorie, si l’Ecosse votait non, le premier ministre britannique, David Cameron devait lui accorder  des pouvoirs élargis.

Quid des pouvoirs ? 

version plus petiteComme on peut le voir sur la photo ci-contre prise mi-août 2015 sur la façade d’une maison vers Inverness, les promesses n’ont pas abouti. « Jour 331, toujours pas de pouvoir supplémentaire. »

En effet, David Cameron avait promis à l’Ecosse plus de pouvoirs en matière fiscale, de sécurité sociale et parlementaire.

Un document officiel avait été publié le 5 août 2014 sur la page facebook du groupe Better Together. La déclaration engageait  le Parti travailliste, les libéraux-démocrates et les conservateurs à donner plus de pouvoirs dans les mois suivant les élections générales de mai 2015. Source : Le Monde

« We now pledge to strengthen further the powers of the Scottish Parliament, in particular in the areas of fiscal responsibility and social security. We believe that Scotland should have a stronger Scottish Parliament. »

Décrit par A. Salmond comme un événement « unique par génération », le nouveau référendum arriverait plus vite que prévu… 

Aujourd’hui, qu’en pense l’ancien premier ministre écossais, Alex Salmond ?

« Trois choses sont devenus claires depuis le référendum :

  1. Premièrement, les promesses faites à l’Ecosse par un premier ministre paniqué, quelques jours avant le référendum, n’ont pas été tenues.
  2. Deuxièmement, la campagne a changé pour toujours la politique écossaise et en bien.
  3. Troisièmement, ce sont les décisions de Westminster (NDLR. le parlement britannique et ses maladresses comme celle de vouloir quitter l’UE) qui ont poussé les Ecossais vers un second référendum. »

alex salmond

Un nouveau référendum ?

Le 12 septembre dernier, Nicola Sturgeon déclare vouloir organiser un nouveau référendum dans les 5 à 10 ans à venir et établir un échéancier. « Notre programme posera ce que nous considérons comme les circonstances et les délais dans lesquels un second référendum pourrait être approprié ». Selon un sondage réalisé par l’Ipsos, 55 % des Ecossais seraient en faveur du oui.

Source : Le Monde, 13 septembre 2015 / Thecourrier 

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3 commentaires

  1. Bonjour Christelle,
    Toujours intéressant de suivre votre blog.
    Effectivement le nombre de partisans du « Oui »semble avoir encore augmenté dans les derniers mois mais l’élection de Corbyn à la tête du Labour pourrait modifier la donne. En effet ceux qui votent pour le SNP votent pour l’indépendance, mais « pas que », ils votent aussi pour le seul parti qui propose des mesures sociales et une politique réellement différente de celle des Tories. A suivre…

    1. @francoisefg Bonjour Françoise, merci pour ce message 😉 C’est une affaire à suivre de près oui, en tout cas au niveau des résultats et non des promesses.
      @Kilda C’est trop souvent le cas…

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